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2008, crédit et rachat de crédit immobilier: Taux variables ou fixes ?
2008, CREDIT ET RACHAT DE CREDIT IMMOBILIER : TAUX FIXE OU TAUX VARIABLE ?
La crise des subprimes et la crainte de récession aux Etats-Unis, d’une part, la flambée du prix du pétrole et des matières premières réactivant le risque d’inflation, d’autre part, affectent l’économie mondiale.
La peur de voir le marché du crédit se paralyser et son coût augmenter est grande en France, mais est-elle justifiée ?
Les experts s’accordent tous à répondre par la négative.
En France, les crédits immobiliers à taux variables ne représentent qu’environ un tiers de l’ensemble et l’ajustement résultant de la hausse des indices s’effectue essentiellement par l’augmentation de la durée de remboursement plutôt que celle des mensualités, ce qui évite le risque d’insolvabilité à l’origine de la crise des subprimes aux Etats-Unis.
Nicolas SARKOZY a réuni à la fin de l’année dernière les professionnels des secteurs de la banque et de l’assurance pour prendre la mesure de la situation et agir en conséquence, notamment en mettant en place une procédure d’examen de la situation des emprunteurs à taux variables non capés qui éprouveraient des difficultés de paiement consécutives à l’augmentation des indices. Le Président de la République a également mis en garde les établissements prêteurs contre un manque d’information des emprunteurs.
Il serait cependant tout à fait déraisonnable, en diabolisant les taux variables, de brûler aujourd’hui ce qu’on a adoré hier. Il faut raison garder !
TAUX VARIABLES
Les prêts a taux révisables sont apparus sur le marché à la fin des années 80. Ils ont connu une montée en puissance considérable pour atteindre actuellement environ le tiers du financement immobilier global. Ce succès s’explique par leurs avantages : un taux initial inférieur à celui d’un taux fixe ( les taux courts étant inférieurs aux taux longs qui sont les indices des taux directeurs des taux fixes ) et la création de formules sécurisées : le prêt révisable capé et le plafonnement des échéances en répercutant la hausse de l’indice sur la durée du prêt. Il existe même des formules à double indexation : le taux est révisable selon un indice monétaire et la mensualité est indexée selon l’indice INSEE des prix. La politique monétaire rigoriste menée par la Communauté européenne pour faire de l’euro une monnaie de référence, réduction de l’inflation et des déficits publics, a fait baisser le coût de l’argent, donc des taux d’intérêts, notamment des taux cours qui ont retrouvé un niveau perdu depuis plus de quinze ans et inférieur désormais aux taux longs, et a favorisé le stabilité des indices. Nombreux sont les jeunes primo accédants disposant de revenus limités qui ont pu devenir propriétaires grâce aux prêts à taux révisable leur offrant une meilleure solvabilité du fait d’une mensualité de départ plus basse.
Les taux variables ont permis jusqu’à l’année dernière de faire profiter les emprunteurs de la baisse constante des indices qui se sont répercutées favorablement sur leurs mensualités. Ceux qui ont souscrit des prêts à taux révisables au début des années 90 ont réalisé des gains très importants sur leur coût de crédit en profitant pleinement de la baisse des taux jusqu’à leur plus bas niveau historique atteint au dernier trimestre 2005 ( moins de 3,5% ) avant de repartir à la hausse, notamment en 2007 où le taux moyen qui frisait les 4% en janvier s’est établi à 4,62% en novembre. Cette tendance haussière devrait s’interrompre en 2008 mais il est néanmoins très risqué de prévoir l’avenir et d’anticiper une baisse significative des indices à court terme.
Enfin, ils permettent également d’emprunter sur des longues, voire très longues durées : jusqu’à 40, voire même 50 ans.
La plupart du temps, il est possible de rembourser un prêt à taux révisable sans avoir à payer de pénalités de remboursement anticipé, ce qui constitue une garantie en cas de hausse importante et durable des indices.
Dans une telle hypothèse, il est effectivement possible de renégocier un prêt à taux variable en prêt à taux fixe, soit « dans les termes du contrat » qui prévoit les modalités d’une telle conversion ( basée sur un indice de référence à long terme, en général OAT ou TME sur la durée restante ), soit « hors contrat » avec son banquier ou un autre établissement de crédit au cours du marché. Cette dernière solution, également appelée « rachat de crédit », malgré les frais supplémentaires y afférents, s’avère souvent plus avantageuse.
TAUX FIXES
Le prêt à taux fixe est la formule préférée des français car elle ne réserve ni de mauvaises ni … de bonnes surprises ! Le taux est fixé à la signature du contrat et ne changera pas. En cas de remboursement par anticipation, il faudra supporter les pénalités de remboursement anticipé stipulées au contrat dans les limites légales.
L’avantage du taux fixe est sa sécurité absolue. Il permet de gérer son budget sans aléa de ce côté là.
En contrepartie, l’emprunteur paie plus cher dès le départ du prêt et ne bénéficie pas de la baisse des taux d’intérêts qui interviendrait au cours de la période d’amortissement.
Il faut savoir que lorsque les taux variables partent à la hausse, les taux fixes suivent.
Il existe des formules de prêts à taux fixes « modulables » qui permettent de faire varier le montant de la mensualité et donc la durée d’amortissement, à la hausse ou à la baisse, en fonction de circonstances affectant généralement le niveau des revenus et selon des modalités définies au contrat.
FORMULES INTERMEDIAIRES
Pour protéger les emprunteurs de hausses trop fortes des indices, les établissements de crédits ont mis au point les prêts à taux révisables « capés » qui présentent un niveau de risque intermédiaire. Le taux est bien variable mais la révision ne peut dépasser un « cap » ou plafond défini lors de la conclusion du contrat de prêt. Le taux de départ est plus élevé qu’un variable « pur » mais moins qu’un fixe. C’est un compromis très intéressant.
Il existe également des prêts « mixtes », c'est-à-dire comportant une durée ( d’un, deux, trois, quatre, voire dix ans ) à taux fixe et à taux variable pour la durée restante.
COMMENT CHOISIR ?
En tout premier lieu, si vous devez comparer des taux, qu’ils soient variables ou fixes, comparez toujours les TEG.
Ensuite, posez vous la question de la durée que vous souhaitez pour l’emprunt et de celle de conservation du bien financé.
Sachez que, même pour un expert financier, prévoir l’évolution des taux à long et même à moyen terme est chose impossible. Les taux, selon les conjonctures économiques, évoluent tantôt à la hausse et tantôt à la baisse, sans qu’on puisse assurer que la compensation qui en résulte soit positive ou négative. On doit donc estimer ses ressources et leur évolution dans l’avenir pour évaluer la part de risque que l’on est à même de supporter, c'est-à-dire le niveau d’augmentation de la charge de remboursement auquel on pourra faire face durant une certaine période sans déséquilibrer totalement son budget.
D’une manière générale, choisir un prêt à taux révisable est un choix spéculatif qui comporte donc une chance de gain potentiel en contrepartie de la prise d’une part de risque limitée par la possibilité de remboursement anticipé et de conversion à taux fixe. Il est préférable, pour prendre la bonne décision en temps opportun, d’être attentif à la conjoncture économique et de s’informer de l’évolution des indices, notamment en consultant les médias financiers spécialisés.
La multitude de choix entre des formules financières variées, correspondant à des situations et à des objectifs différents, exige une réflexion approfondie fondée sur une information exhaustive.
Françoise FONDADOUZE
Gérante de RAINBOW FINANCE
www.e-rachat-credit.fr
contact@rainbow-finance.fr
Plus d'information pour Le rachat de credit expliqué
La crise des subprimes et la crainte de récession aux Etats-Unis, d’une part, la flambée du prix du pétrole et des matières premières réactivant le risque d’inflation, d’autre part, affectent l’économie mondiale.
La peur de voir le marché du crédit se paralyser et son coût augmenter est grande en France, mais est-elle justifiée ?
Les experts s’accordent tous à répondre par la négative.
En France, les crédits immobiliers à taux variables ne représentent qu’environ un tiers de l’ensemble et l’ajustement résultant de la hausse des indices s’effectue essentiellement par l’augmentation de la durée de remboursement plutôt que celle des mensualités, ce qui évite le risque d’insolvabilité à l’origine de la crise des subprimes aux Etats-Unis.
Nicolas SARKOZY a réuni à la fin de l’année dernière les professionnels des secteurs de la banque et de l’assurance pour prendre la mesure de la situation et agir en conséquence, notamment en mettant en place une procédure d’examen de la situation des emprunteurs à taux variables non capés qui éprouveraient des difficultés de paiement consécutives à l’augmentation des indices. Le Président de la République a également mis en garde les établissements prêteurs contre un manque d’information des emprunteurs.
Il serait cependant tout à fait déraisonnable, en diabolisant les taux variables, de brûler aujourd’hui ce qu’on a adoré hier. Il faut raison garder !
TAUX VARIABLES
Les prêts a taux révisables sont apparus sur le marché à la fin des années 80. Ils ont connu une montée en puissance considérable pour atteindre actuellement environ le tiers du financement immobilier global. Ce succès s’explique par leurs avantages : un taux initial inférieur à celui d’un taux fixe ( les taux courts étant inférieurs aux taux longs qui sont les indices des taux directeurs des taux fixes ) et la création de formules sécurisées : le prêt révisable capé et le plafonnement des échéances en répercutant la hausse de l’indice sur la durée du prêt. Il existe même des formules à double indexation : le taux est révisable selon un indice monétaire et la mensualité est indexée selon l’indice INSEE des prix. La politique monétaire rigoriste menée par la Communauté européenne pour faire de l’euro une monnaie de référence, réduction de l’inflation et des déficits publics, a fait baisser le coût de l’argent, donc des taux d’intérêts, notamment des taux cours qui ont retrouvé un niveau perdu depuis plus de quinze ans et inférieur désormais aux taux longs, et a favorisé le stabilité des indices. Nombreux sont les jeunes primo accédants disposant de revenus limités qui ont pu devenir propriétaires grâce aux prêts à taux révisable leur offrant une meilleure solvabilité du fait d’une mensualité de départ plus basse.
Les taux variables ont permis jusqu’à l’année dernière de faire profiter les emprunteurs de la baisse constante des indices qui se sont répercutées favorablement sur leurs mensualités. Ceux qui ont souscrit des prêts à taux révisables au début des années 90 ont réalisé des gains très importants sur leur coût de crédit en profitant pleinement de la baisse des taux jusqu’à leur plus bas niveau historique atteint au dernier trimestre 2005 ( moins de 3,5% ) avant de repartir à la hausse, notamment en 2007 où le taux moyen qui frisait les 4% en janvier s’est établi à 4,62% en novembre. Cette tendance haussière devrait s’interrompre en 2008 mais il est néanmoins très risqué de prévoir l’avenir et d’anticiper une baisse significative des indices à court terme.
Enfin, ils permettent également d’emprunter sur des longues, voire très longues durées : jusqu’à 40, voire même 50 ans.
La plupart du temps, il est possible de rembourser un prêt à taux révisable sans avoir à payer de pénalités de remboursement anticipé, ce qui constitue une garantie en cas de hausse importante et durable des indices.
Dans une telle hypothèse, il est effectivement possible de renégocier un prêt à taux variable en prêt à taux fixe, soit « dans les termes du contrat » qui prévoit les modalités d’une telle conversion ( basée sur un indice de référence à long terme, en général OAT ou TME sur la durée restante ), soit « hors contrat » avec son banquier ou un autre établissement de crédit au cours du marché. Cette dernière solution, également appelée « rachat de crédit », malgré les frais supplémentaires y afférents, s’avère souvent plus avantageuse.
TAUX FIXES
Le prêt à taux fixe est la formule préférée des français car elle ne réserve ni de mauvaises ni … de bonnes surprises ! Le taux est fixé à la signature du contrat et ne changera pas. En cas de remboursement par anticipation, il faudra supporter les pénalités de remboursement anticipé stipulées au contrat dans les limites légales.
L’avantage du taux fixe est sa sécurité absolue. Il permet de gérer son budget sans aléa de ce côté là.
En contrepartie, l’emprunteur paie plus cher dès le départ du prêt et ne bénéficie pas de la baisse des taux d’intérêts qui interviendrait au cours de la période d’amortissement.
Il faut savoir que lorsque les taux variables partent à la hausse, les taux fixes suivent.
Il existe des formules de prêts à taux fixes « modulables » qui permettent de faire varier le montant de la mensualité et donc la durée d’amortissement, à la hausse ou à la baisse, en fonction de circonstances affectant généralement le niveau des revenus et selon des modalités définies au contrat.
FORMULES INTERMEDIAIRES
Pour protéger les emprunteurs de hausses trop fortes des indices, les établissements de crédits ont mis au point les prêts à taux révisables « capés » qui présentent un niveau de risque intermédiaire. Le taux est bien variable mais la révision ne peut dépasser un « cap » ou plafond défini lors de la conclusion du contrat de prêt. Le taux de départ est plus élevé qu’un variable « pur » mais moins qu’un fixe. C’est un compromis très intéressant.
Il existe également des prêts « mixtes », c'est-à-dire comportant une durée ( d’un, deux, trois, quatre, voire dix ans ) à taux fixe et à taux variable pour la durée restante.
COMMENT CHOISIR ?
En tout premier lieu, si vous devez comparer des taux, qu’ils soient variables ou fixes, comparez toujours les TEG.
Ensuite, posez vous la question de la durée que vous souhaitez pour l’emprunt et de celle de conservation du bien financé.
Sachez que, même pour un expert financier, prévoir l’évolution des taux à long et même à moyen terme est chose impossible. Les taux, selon les conjonctures économiques, évoluent tantôt à la hausse et tantôt à la baisse, sans qu’on puisse assurer que la compensation qui en résulte soit positive ou négative. On doit donc estimer ses ressources et leur évolution dans l’avenir pour évaluer la part de risque que l’on est à même de supporter, c'est-à-dire le niveau d’augmentation de la charge de remboursement auquel on pourra faire face durant une certaine période sans déséquilibrer totalement son budget.
D’une manière générale, choisir un prêt à taux révisable est un choix spéculatif qui comporte donc une chance de gain potentiel en contrepartie de la prise d’une part de risque limitée par la possibilité de remboursement anticipé et de conversion à taux fixe. Il est préférable, pour prendre la bonne décision en temps opportun, d’être attentif à la conjoncture économique et de s’informer de l’évolution des indices, notamment en consultant les médias financiers spécialisés.
La multitude de choix entre des formules financières variées, correspondant à des situations et à des objectifs différents, exige une réflexion approfondie fondée sur une information exhaustive.
Françoise FONDADOUZE
Gérante de RAINBOW FINANCE
www.e-rachat-credit.fr
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Le rachat de credit expliqué
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